Actualités

La réponse de Biocoop à l’article du Canard Enchaîné

Un article du Canard Enchaîné, relayé par pas mal de media, met en cause Biocoop sur l’origine des avocats proposés par le réseau. Nous vous proposons de lire la réponse de Biocoop à l’article du Canard.

« Sensas mais pas sensé »

Certains d’entre vous ont peut-être lu dans la presse ou vu sur les réseaux un article du Canard Enchaîné sur Biocoop. Article sur lequel il nous semble bon de réagir pour vous apporter des compléments d’informations.

Pour vous aider à y voir clair, vous trouverez ci-après point par point la position de Biocoop.

Les faits sur le sujet de la filière « avocats » :

1) Un fournisseur nous démarche pour nous alerter sur d’éventuelles failles dans nos approvisionnements d’avocats. Certains avocats origine Espagne seraient en fait origine Pérou, voire pas bio.

Ce fournisseur n’apporte aucune preuve de ses allégations mais le sujet est jugé suffisamment sérieux pour être soumis au conseil d’administration (preuve de notre vigilance). D’autant plus que ledit fournisseur nous propose également ce qui apparaît comme une solution possible : créer une station de conditionnement sur place en association avec lui.

2) Biocoop mandate un audit auprès de nos producteurs et fournisseurs d’avocats.

Des tests de traçabilité/faux bio sont effectués et aucune irrégularité n’apparaît (ces tests seront mis à disposition si besoin tout comme les exigences formalisées par écrit à nos fournisseurs).

Toutefois, après échange sur place avec des producteurs et sur la base de rumeurs persistantes et non de faits, il apparaît que deux producteurs n’apportent pas de garanties suffisantes. Biocoop par principe de précaution décide de les écarter de ses approvisionnements.

Au-delà de la réaction à l’interpellation sur l’avocat, il faut rappeler que Biocoop ne se contente pas de la certification et réalise toute l’année des tests pour vérifier la présence de pesticides et ce, de manière aléatoire.

Il faut également préciser que le cahier des charges « saisonnalité » de Biocoop interdit la commercialisation des avocats de juillet inclus à octobre. C’est une garantie supplémentaire pour le consommateur car c’est pendant cette période que la tentation de changement d’origine (Pérou présenté comme Espagne) est parfois pratiquée.

3) La solution éventuelle : une station de conditionnement d’avocats est présentée au Conseil d’administration (CA), cette solution est économiquement viable mais le CA constate qu’aucune preuve n’est apportée sur d’éventuels dysfonctionnements de nos approvisionnements, constate le résultat de l’audit et s’interroge sur la fiabilité du fournisseur qui se propose de s’associer avec nous pour monter cette station.

En conséquence, Biocoop choisit de ne pas prendre le risque de s’engager dans une solution insuffisamment sûre.

Ce choix n’est donc pas motivé par une question financière, du reste nous avons largement démontré dans le passé que nombre de nos choix n’étaient pas dictés par des considérations économiques (arrêt de l’eau en bouteille, déréférencement du tarama, cahier des charges produits de la mer, saisonnalité, etc. La liste est longue).

Cependant, l’objectif de toujours améliorer et sécuriser nos approvisionnements demeure et Biocoop se fixe pour objectif de parvenir à l’autonomie complète d’ici 2023 sur cette filière.
Biocoop construit des filières depuis trente ans et c’est un travail long et difficile qui aboutit avec le temps et les volumes, c’est ainsi que l’on a construit la bio qui intéresse tant de monde aujourd’hui.

4) Les niveaux de marges indiqués dans l’article sont incohérents : il parle d’une remise de 6,5% qui est interdite par la loi française et donc pas mise en œuvre par Biocoop.

Les faits sur notre ancien Président, Claude Gruffat :

La formulation de l’article induit que la rémunération demandée par notre ancien Président a été acceptée. Or il n’en est rien, le Conseil d’administration l’a refusée.

Le ratio de 1 à 5 est bien respecté par Biocoop alors même que dans les règles de l’Economie sociale et solidaire (ESS), il est de 1 à 7.

L’indemnité délivrée à Claude Gruffat correspond à deux ans de rémunération et se justifie par le statut particulier du Président (non éligible au chômage). Il est certain que les entreprises de 1,2 milliard d’Euros de chiffre d’affaires sont peu nombreuses à verser une somme aussi raisonnable à leurs dirigeants après 20 ans d’exercice.

En résumé

Biocoop s’explique mal cette polémique car au fond sommes-nous condamnables de vouloir vérifier des allégations, de ne pas condamner sans preuves et de prendre les précautions que personne ne nous demandait de prendre en écartant deux producteurs sur lesquels nous n’avions que des doutes ?

Notre coopérative de producteurs, consommateurs et salariés ne le pense pas et considère au contraire que notre cahier des charges est exigeant. Il offre une vraie garantie aux consommateurs et démontre notre engagement.

Le réseau BIOCOOP

 

Partager