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Manger bio: quel intérêt nutritionnel?

Anne-Sophie Huchet, diététicienne à Biocoop Scarabée, vous propose désormais régulièrement dans La Feuille un billet consacré à la diététique bio. Dans celui de mars-avril 2020, elle évoquait l’intérêt nutritionnel de l’alimentation bio.

« L’agriculture bio exclut l’usage de produits phytosanitaires. Lorsqu’elle est paysanne, locale, et de saison, elle peut d’autant plus permettre de préserver la biodiversité, les ressources naturelles, et limiter les gaz à effets de serre. Mais qu’en est-il de la qualité de l’alimentation bio ?

Une plus grande richesse nutritionnelle

La très grande majorité des études scientifiques concluent à une différence de composition en faveur des aliments bio. Ces études portent sur des produits peu ou pas transformés. Globalement, il y a davantage d’antioxydants, vitamines et minéraux selon les fruits et légumes et davantage d’oméga 3 dans les produits animaux.
Mais comment expliquer qu’un aliment bio peu ou pas transformé a plus d’intérêts nutritionnels ?

Plus de phytonutriments

Une plante cultivée en bio sollicite davantage son système de défense. Elle résiste au stress extérieur (maladies ou ravageurs) et synthétise ainsi davantage de phytonutriments : polyphénols, antioxydants. Ces molécules sont importantes pour la prévention du cancer ou des maladies cardiovasculaires notamment. Ces phytonutriments sont également responsables de la saveur et de la couleur de la plante.

Concentrée, la plante bio !

La moindre teneur en eau dans les aliments bio participe à une meilleure concentration des nutriments (protéines, lipides, glucides) et micronutriments mais également des saveurs ; ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les aliments bio s’invitent de plus en plus dans les cuisines des chefs !

Intérêt des circuits courts

Les fruits et légumes locaux, peu/pas transformés présentent une valeur nutritionnelle supérieure car ils subissent un moindre temps de stockage et de transport. Ajoutons également qu’ils sont cueillis à maturité, ce qui en fait un intérêt supplémentaire non négligeable.

Pas de traitements ionisants

Les traitements ionisants ou irradiations utilisés pour ralentir le mûrissement ou augmenter la durée de vie du produit augmentent notamment la perte en vitamines ; ce procédé est interdit par le cahier des charges bio.

On peut consommer la peau

Manger la peau, c’est meilleur pour votre santé ! Tout comme la nôtre, la peau des fruits et légumes a un rôle de protection. Pour assurer cette mission, la peau de ces derniers est naturellement plus riche en vitamines, minéraux, antioxydants, fibres et pigments colorés. Il est donc recommandé de simplement laver et brosser les fruits et légumes, ainsi le consommateur perd moins de temps et augmente ses apports en éléments nutritionnels intéressants. « Ainsi, on peut trouver dans des pommes 5 fois plus d’antioxydants dans la peau que dans la chair. » (Livre « Manger bio c’est mieux ! »).

Idem pour les céréales (riz, épeautre…) qui concentrent les micronutriments et les fibres dans la partie externe de leur graine. Les différents degrés de raffinage entrainent la diminution plus ou moins importante de ces éléments ainsi que le germe qui concentre la vitamine E et les lipides du grain.
Il est donc plus intéressant de consommer les céréales demi-complètes ou complètes selon votre tolérance intestinale plutôt que blanches ou raffinées, afin de faire plein de bons éléments.

Varier son alimentation

Afin de profiter au mieux de ces intérêts nutritionnels, n’oubliez pas de varier votre alimentation.
Lorsque l’on mange bio et local, on diversifie la composition de notre assiette et on participe à maintenir ou développer la biodiversité près de chez soi. »

Anne-Sophie vous reçoit en consultations diététiques à Biocoop Scarabée Cesson : 02 99 83 03 93.

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